Plongez dans un choc de civilisations, tout en couleurs… Quels choix privilégierez-vous ? Seront-ils les bons et vous mèneront-il à la victoire ?
Dans HADARA, vous allez vous arrachez, entre joueurs, les » bonnes » cartes qui vous permettront de progresser dans cinq domaines : la nourriture (vert), la technologie (violet), le militaire (rouge), l’argent (jaune) et la culture (bleu).
Au départ, la structure d’un tour de jeu est un peu déstabilisante, car les modalités de pioches reviennent à deux reprises, permettant lors de chacun des trois âges de répartir les cartes en jeu. Et autant le dire tout de suite, vous ne pourrez pas toutes les prendre, il faudra faire des choix ou les subir.
Dilemmes permanents
Plus vous serez nombreux (le jeu est prévu pour être jouable de 2 à 5 joueurs) plus la tension sera grande… En effet, la première modalité de pioche consiste à drafter entre deux cartes d’une des couleurs. Vous gardez une carte, mais celle que vous abandonnez est remise, face visible dans la pioche qui sert à la seconde modalité. Un peu plus tard tous les joueurs auront le loisir de vider ces pioches, en les dépilant.
Ce qui rend ce jeu particulièrement plaisant à jouer, réside dans les dilemmes permanents qui s’imposent aux joueurs? Ceux-ci jouent simultanément, avec un mécanismes d’attribution des pioches et de gestion des actions. On passe très peu de temps à attendre la résolution des autres, les actions s’enchaînent, les parties sont très dynamiques et durent rarement plus de 45 minutes.
Des choix à chaque instant
Garder ou défausser les cartes : comme dans de nombreux jeux, l’argent est le nerf de la guerre… Va-t-on acheter cette carte pour les bonus de production qu’elle procure, ou la vendre, pour avoir de quoi se payer la carte suivante ?
Va-t-on parmi les deux cartes privilégier celle avec des bonus de production ou bien des points de victoire ? Sachant que la carte laissée, sera à nouveau disponible, face visible, dans la pioche…
Va-t-on privilégier l’une des pistes de développement, pour aller chercher les paliers qui déclenchent des points de victoire ou bien avoir une progression plus équilibrée et jouer sur plusieurs tableaux ?
Va-t-on piller une colonie pour récupérer de l’argent qui fait cruellement défaut ou bien l’annexer pour gagner des bonus de production jusqu’à la fin de la partie ?
Va-t-on acheter des sceaux qui multiplient certaines conditions de victoire, en début ou milieu de partie, au risque de manquer d’argent pour acheter deux ou trois cartes de plus ? En effet ces sceaux d’argent et d’or voient leur coût exploser à chaque nouvel âge.
Parties ouvertes
Si vous aimez élaborer des stratégies, être amenés à faire des choix de jeu et chercher à les optimiser, alors ce jeu est fait pour vous. On y trouve même une part d’interaction à la table, lorsque le partage des cartes se fait non seulement en fonction de votre plateau de jeu, mais également en cherchant à freiner ses adversaires.
Jeu à l’équilibre bien pensé, les parties restent souvent ouvertes, et la victoire se dessine en toute fin de partie. Joliment illustré, même si on oublie vite l’univers graphique pour rester concentré sur l’iconographie et l’interface des cartes.
On a l’impression de retrouver dans ce jeu deux signatures bien connues : le couple couleur/type de cartes de 7Wonders et le mécanisme d’achat des cartes de Splendor (dans Hadara, chaque carte d’une couleur, vous permet de bénéficier d’une remise de un pour l’achat de nouvelles cartes).
Fiche technique HADARA
- Editeur : Z-man games
- Nombre de joueurs : 2 à 5
- Durée : 30 à 60 minutes
- Auteur : Benjamin Schwer
- Illustrateur : Dominik Mayer